Tuesday, February 16, 2010

Les thèmes de la responsabilité, l’engagement et la jalousie.

Simone de Beauvoir est une romancière française née à Paris le 9 Janvier. Elle fit de brillantes études de philosophie et joua un rôle très appréciable dans la pensée existentialiste.
Parmi ses œuvres riches et variées nous avons entre autres : L’Invitée (1943), Le sang des autres (1945), Tous les hommes sont mortels (1946), Deuxième Sexe (1949), Les Mandarins (1954), Les Belles Images (1966), Quand prime le spirituel (1979).
Ce roman Le sang des autres met en relief plusieurs thèmes tels que la responsabilité, l’engagement, la jalousie, la culpabilité pour philosopher sur des questions existentialistes.
Dans Le sang des autres, Simone de Beauvoir utilise le thème de la responsabilité pour souligner le devoir de l’homme sur terre pour faire face à certaines questions qui nous interpellent. Cela se remarque à travers le roman, par exemple Jean selon lui, il est responsable de la situation des prolétaires et c’est la raison pour laquelle, il envisage de changer de classe sociale une manière de soutenir la classe majoritaire. Dans cette perspective, l’auteur nous offre un bel exemple de la lutte syndicale pour montrer la responsabilité de Jean pour promouvoir l’égalité, la liberté et la prise de conscience au sein des prolétaires. Il y a également Paul qui est animé d’une volonté humaniste à savoir l’amélioration des conditions de vies des couches défavorisées. On voit que les intellectuels informent la population : J’écris un article sur la grève(77). Simon de Beauvoir montre que les personnages tels que Paul et Jean ont le devoir moral d’éclairer la lanterne des prolétaires pour l’inclusion de la classe majoritaire. Selon Marcel la politique est au cœur de la responsabilité. Par le mot politique, l’auteur avance une thèse de la philosophie existentialiste selon laquelle le choix doit être au cœur de nos activités quotidiennes car dès lors qu’on choisit, on crée notre essence. Donc, selon les existentialistes tels que Sartre et Simone de Beauvoir, l’homme existe est en fonction de ses choix, de ses projets, il crée son identité, s’affirme comme être humain ou comme animal politique. Cela apparait important lors de la conversation entre Marcel et Denise car il affirme l’importance de la politique et selon lui l’homme est un animal politique (79). Marcel par le biais de son discours montre que nous sommes tous responsables et que nos actes impliquent ceux des autres par conséquent nous devons tous œuvrer pour le respect des valeurs morales et sociétales.
Paul représente la responsabilité car Hélène lui a proposé de sortir au moment ou il a un rendez-vous avec quelqu’un mais il décline l’offre et cela montre son choix, sa responsabilité. Il met en lumière son essence. Donc, il est un personnage qui est conscient de l’existence de ses prochains. De plus, il sait que ses actions peuvent impacter positivement ou négativement sur la vie. Donc sa vie est inhérente à celle des autres. Par conséquent, il est voué à respecter le pacte qui le lie à l’autre. Paul aurait pu accepter de sortir avec Hélène mais il préfère respecter sa parole.
Donc, nous constatons que dans l’œuvre, la responsabilité joue un rôle primordial car la romancière écrit que : sans empiéter sur la liberté de personne et tout en demeurant responsable de soi (74).

Par contre, il y a Hélène qui n’est pas responsable. Elle est individualiste. Elle oublie l’autre c'est-à-dire son prochain. La parfaite illustration est la suivante :Mes yeux, mon visage (55). Elle ignore ses prochains. Elle a un comportement puéril car premièrement, elle vole la bicyclette d’autrui et implique l’ami Jean. Deuxièmement, elle n’est pas décisive, elle est dans un choix cornélien, tantôt elle est avec Jean, tantôt elle se tourne vers Paul ce qui est a la limite un comportement irresponsable.
Simone de Beauvoir met l’accent sur le thème de l’engagement pour mettre en exergue la question de la grève et l’engagement des prolétaires. Sur le plan philosophique, la romancière française nous propose des idées existentialistes selon lesquelles l’existence précède l’essence. Donc, il y a d’un coté les bourgeois et les prolétaires de l’autre. Ces derniers (prolétaires) s’engagent dans la lutte pour l’égalité et ils pensent que c’est une question noble. Dans cette même veine, Simon de Beau voir note que :
Sur le plan psychologique, on note la frustration des prolétaires. Il découle de cette frustration une grève pour faire pression sur la bourgeoisie. Pire encore La parfaite illustration est la suivante : Ce travail-là me semblait licite parce qu’il n’avait rien d’un travail politique, il était a une mesure humaine(78). Plus loin, elle ajoute pour montrer l’engagement collectif : chaque membre du syndicat reconnaissait sa propre volonté dans la volonté collective. Ici, l’auteur explique d’une taillée, le choix a l’échelle individuelle mais aussi au niveau social. Par exemple à titre individuel, l’auteur justifie l’engagement de Marcel, Paul et Jean.
Le thème de la jalousie revient sans cesse dans ce roman. A travers les différentes pages, le lecteur est frappé par la jalousie car Hélène est jalouse de Madeleine. Et cela se justifie par la phrase suivante : C’est à cause de cette vilaine bonne femme (95). Ici, Hélène extériorise sa jalousie, ses faiblesses. Elle ne veut pas admettre l’essence des autres. Pire, elle ne peut être seule. Il y a une distraction car elle se focalise sur ce que fait l’autre et oublie son essence qui doit être au cœur de sa vie. C’est la raison pour laquelle, elle ne fait pas d’introspection et par conséquent, elle a beaucoup de vices entre autres le vol et la jalousie…Donc, psychologiquement, Hélène souffre. La romancière note que : Elle suffoquait de jalousie (95) car elle est troublée par la présence de Madeleine.
D’une manière générale Le sang des autres est à la fois une œuvre philosophique d’une haute dimension pour illustrer l’idéologie existentialiste.

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